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Eco vandalisme : l’art sauvera-t-il le monde ?

La Joconde entartée, de la soupe sur les Tournesols de Van Gogh, purée aspergée sur les Meules de Monet, des militants qui s’engluent à La Jeune Fille à la Perle et à une copie de La Cène… Mais pourquoi cibler l’art pour défendre la cause climatique?

Cette vague de vandalisme est revendiquée par des groupes militants, comme « Just Stop Oil » qui s’opposent à l’exploitation des énergies fossiles. Ces actions se veulent provocatrices à l’égard du citoyen comme du politique. Néanmoins, le grand public manifeste sa désapprobation par de nombreuses réactions réprouvant cette pratique et pour cause, le lien avec le but poursuivi est difficile à établir. Les images sont devenues virales mais ont suscité de l’incompréhension et de l’indignation. Le but est d’attirer l’attention médiatique. Les acteurs de ce mouvement veulent choquer, scandaliser, bousculer sans nécessairement réclamer de la sympathie de l’opinion publique mais plutôt susciter une prise de conscience. D’abord, l’intervention dans un musée est un choix symbolique. Le musée est un espace de conservation, qui est par cette action, instrumentalisé pour en faire un parallélisme symbolique avec notre planète. Plus que le musée, les oeuvres d’art visées ont comme point commun leur renommée internationale. Néanmoins, il n’y a aucune recherche de destruction des oeuvres. Les tableaux ne subissent aucune dégradation car ils sont protégés. Bien que ces oeuvres ne sont pas ciblées directement, elles sont instrumentalisées au regard de leur valeur et des moyens employés pour leur sauvegarde et conservation. L’oeuvre d’art est utilisée comme un outils de provocation pour alerter sur l’urgence climatique et l’absence d’action efficace.

Ces actes de vandalisme sont des actes de désobéissance civile c’est-à-dire des actions non violentes visant à dénoncer une injustice en interpellant l’opinion publique. Ce militantisme n’est pas incompatible avec un militantisme politique mais il intervient souvent après des déceptions de ce dernier. En effet, le sentiment d’urgence éprouvé par les activistes ne leur permet pas d’attendre l’exécution de décisions de justice ou encore des énièmes bilans de conférences internationales. De son côté, la classe politique ne soutient pas cette pratique. La ministre de la Culture Rima Abdul Malak appelle les musées à redoubler de vigilance.

A ce jour, il n’existe aucun mouvement général mais différentes actions émanant de plusieurs groupes. Il restera à déterminer si ces actions de désobéissance civile portent leurs fruits, notamment à quelques jours de la COP27 qui débutera le 6 novembre en Egypte

par Anne-Laure Martel

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